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Au
bonheur des dames
de Emile Zola
Présentation de l'éditeur
Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien,
Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s'amoncellent,
éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce
qu'une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques
révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar
est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent,
les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel
connaît une vie d'enfer. Denise échoue de Valognes dans
cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille
et de son puissant patron amoureux d'elle le symbole du modernisme et
des crises qu'il suscite. Zola plonge le lecteur dans un bain de foule
érotique. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin
sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements
de la vie.
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Le
Ventre de Paris
de Emile Zola
Présentation de l'éditeur
Le Ventre de Paris, ce sont les Halles, avec leur « souffle
colossal épais encore de l'indigestion de la veille »,
leurs montagnes de mangeailles, de viandes saignantes, « de choses
fondantes, de choses grasses », de « gredins de légumes
» d'où monte « le râle de tous les potagers
de la banlieue ». « L'idée générale,
écrit Zola, est le ventre, la bourgeoisie digérant, ruminant,
la bête broyant le foin au râtelier, la bedaine pleine et
heureuse se ballonnant au soleil. » Aux « Gras » s'opposent
les « Maigres » : Florent, un proscrit du 2 Décembre
revenu à Paris, qui fomente uncomplot contre le régime
et sera dénoncé par Lisa, sa belle-sueur, une charcutière
« au grand calme repu ». Florent retourne en prison et c'est
à son ami Claude Lantier, le futur héros de L'Oeuvre,
que revient le mot de la fin : « Quels gredins que les honnêtes
gens ! »
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Germinal
de Emile Zola
Présentation de l'éditeur
Une des grandes grèves du siècle dernier racontée
par un journaliste de génie qui en a fait un réquisitoire,
un formidable " J'accuse " contre le capital, le roman de
la lutte des classes et de la misère ouvrière. Un livre
de nuit, de violence et de sang, mais qui débouche sur l'espoir
d'un monde nouveau lorsque le héros, Etienne Lantier, quittant
la mine " en soldat raisonneur de la révolution ",
sent naître autour de lui une " armée noire, vengeresse...
dont la germination allait bientôt faire éclater la terre
". Germinal marque l'éveil du monde du travail à
la conscience de ses droits et c'est au cri sans cesse repris de "
Germinal ! Germinal ! " que la délégation des mineurs
de Denain accompagna le convoi funèbre de Zola à travers
les rues de Paris.
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J'accuse
! et autres textes sur l'affaire Dreyfus
de Emile Zola
Présentation de l'éditeur
Fin novembre 1897. Sur l'île du Diable, le capitaine Dreyfus purge
sa peine. Condamné, depuis trois ans déjà, pour
haute trahison au terme d'une parodie de procès. Jusqu'ici, Zola
a préféré se taire. Depuis peu, pourtant, il est
convaincu de l'innocence de Dreyfus. Et perçoit la portée
morale d'une affaire dont il fera désormais " son affaire
". " Dreyfus est innocent, je le jure. J'y engage m
vie, j'y engage mon honneur... Et par tout ce que j'ai conquis, par
le nom que je me suis fait, par mes œuvres qui ont aidé
à l'expansion des lettres françaises, je jure que Dreyfus
est innocent. Que tout cela croule, que mes œuvres périssent
si Dreyfus n'est pas innocent ! Il est innocent. " Le 13 janvier
1898, un cri de révolte s'affiche à la une du journal
L'Aurore : " J'accuse !... " Un cri qui fera de Zola "
un moment de la conscience humaine... "
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L'Assommoir
de Emile Zola
Présentation de l'éditeur
Qu'est-ce qui nous fascine dans la vie « simple et tranquille
» de Gervaise Macquart ? Pourquoi le destin de cette petite blanchisseuse
montée de Provence à Paris nous touche-t-il tant aujourd'hui
encore? Que nous disent les exclus du quartier de la Goutte-d'Or version
Second Empire? L'existence douloureuse de Gervaise est avant tout une
passion où s'expriment une intense volonté de vivre, une
générosité sans faille, un sens aigu de l'intimité
comme de la fête. Et tant pis si, la fatalité aidant, divers
« assommoirs » - un accident de travail, l'alcool, les «
autres », la faim - ont finalement raison d'elle et des siens.
Gervaise aura parcouru une glorieuse trajectoire dans sa déchéance
même. Relisons L'Assommoir, cette « passion de Gervaise
», cet étonnant chef-d'oeuvre, avec des yeux neufs
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La
Curée
de Emile Zola
Quatrième de couverture
La France de Napoléon III vue par Zola : " A cette heure,
Paris offrait, pour un homme comme Aristide Saccard, le plus intéressant
des spectacles. L'Empire venait d'être proclamé... Le silence
s'était fait à la tribune et dans les journaux. La société,
sauvée encore une fois, se félicitait, se reposait, faisait
la grasse matinée, maintenant qu'un gouvernement fort la protégeait
et lui ôtait jusqu'au souci de penser et de régler ses
affaires. La grande préoccupation de la société
était de savoir à quels amusements elle allait tuer le
temps. Selon l'heureuse expression d'Eugène Rougon, Paris se
mettait à table et rêvait gaudriole au dessert... L'Empire
allait faire de Paris le mauvais lieu de l'Europe. "
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La
Bête humaine
de Emile Zola
Quatrième de couverture
Grande affaire du XIXe siècle et plus particulièrement
du Second Empire, le chemin de fer se vit chargé par les chantres
du progrès technique d'une signification symbolique que Zola
a tenté d'exprimer dans La Bête humaine : force de vie,
le train fécondait la nation et représentait la marche
en avant de l'humanité. Et la locomotive, " bête domptée
dont il faut se méfier toujours ", n'est pas le moindre
des protagonistes de ce dix-septième volume des Rougon-Macquart.
Elevée au rang d'allégorie épique, elle incarne
à la fois l'instinct de mort et la marche en avant de la civilisation,
semblable en cela à la " bête humaine " , chez
qui coexistent les pulsions bestiales et la progression morale et intellectuelle.
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L'Oeuvre
de Emile Zola
Quatrième de couverture
Camarade de jeunesse de Cézanne, ami et défenseur de Manet
et des impressionnistes, Zola a résumé dans L'oeuvre toute
son expérience du milieu et des problèmes de la peinture
sous le Second Empire et les premières décennies de la
IIIe République. Document de premier ordre sur ces « Refusés
», ces « plein-airistes » que nous considérons
comme les fondateurs de la modernité, L'Oeuvre dit aussi la tragédie
d'un homme, Claude Lamier, tempérament romantique hanté
par des rêves d'absolu, le désir de « tout voir et
tout peindre. Des fresques hautes comme le Panthéon ! Une sacrée
suite de toiles à faire éclater le Louvre ! » Mais,
devant l'incompréhension de l'époque, l'absolu du rêve
deviendra celui de la détresse, et Claude, qui a commencé
comme Manet, aura la même fin que Van Gogh.
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Nana
de Emile Zola
Quatrième de couverture
Zola brûlait d'écrire Nana. "Je crois que ce sera
bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous
serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais
peindre les bonnes "filles de joie". En fait de joie, l'actrice,
Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge
les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène
une danse diabolique dans le Paris du Second Empire, le Paris des lettres,
de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même,
elle donne le coup de grâce à une société
condamnée, détestée par Zola. Neuvième volume
de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d'érotisme
et de passion déchaînée.
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