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Trois
jours chez ma mère - Prix Goncourt 2005
de François Weyergans
Présentation de l'éditeur
Le héros de ce roman, un homme désemparé,
décide, le jour de ses cinquante ans, d'annuler tous ces rendez-vous
afin d'essayer de savoir où il en est. Il voudrait changer de
vie, de métier, de femme, de ville, et même d'époque
! "Je refuse, se dit-il, le côté vomitoire de celui
qui se penche sur son passé, je veux m'élancer vers le
futur". Cependant, il ne peut s' abolir ce passé dont il
voudrait se délivrer. Il se souvient d'un voyage de deux mois,
en Italie et en Grèce, avec sa femme. Ce voyage a failli les
séparer, mais le souvenir qu'il en garde le rend amoureux d'elle.
Et pourtant, affirme-t-il, "j'aurais passé ma vie à
souhaiter vivre avec d'autres femmes qu'elle".
L'auteur vu par l'éditeur
François Weyergans est né en 1941. Il a été
critique de cinéma et réalisateur. Il est l'auteur, entre
autres, de "Je suis écrivain" (1989), "Rire et
pleurer" (Grasset, 1990), "La Démence du boxeur"
(Grasset, prix Renaudot, 1992), "Franz et François"
(Grasset, 1997).
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Le
Soleil des Scorta - Prix Goncourt 2004
de Laurent Gaudé
Présentation de l'éditeur
Sous le soleil écrasant du Sud italien, le sang des
Scorta transmet, de père en fils, l'orgueil indomptable, la démence
et la rage de vivre de ceux qui, seuls, défient un destin retors.
Prs l'auteur de La Mort du roi Tsongor (prix Goncourt des lycéens
2002, prix des Libraires 2003).
Un homme avance sur sa mule dans un paysage pétrifié de
chaleur, sous l'implacable soleil des Pouilles, en direction du minuscule
village de Montepuccio, où il vient assouvir, au risque d'y perdre
la vie, son désir et sa vengeance. Ses fautes de jeunesse - vols,
violences, crimes de toutes sortes -, il les a payées de dix-sept
ans de prison. Désormais libre, il entend bien, de gré
ou de force, faire sienne une femme que dans sa jeunesse il convoitait.
De cette vengeance - on pourrait même dire : de cette scène
primitive - va surgir la lignée des Scorta, une famille de "pouilleux"
marqués par l'opprobre et la faute originelle, mais qui peu à
peu, sur quatre générations, parvient à subsister,
à planter ses racines dans un sol fruste, à saisir sa
chance, transmettre ses valeurs et s'accorder aux beautés de
sa terre natale
L'histoire de la famille Scorta se déroule sur un siècle
(1870 à nos jours). Elle prend le double aspect d'un récit
"objectif" et linéaire eue viennent scander les soliloques
d'un des personnages, Carmela, vieillarde qui, avant de perdre la mémoire,
se hâte de confier à l'ancien curé de Montepuccio
ce qu'elle n'a pu encore raconter à personne : son voyage à
New York avec ses frères, la création du bureau de tabac
de Montepuccio, et plus largement sa vision subjective de l'aventure
des Scorta.
Car ce roman puissamment sudiste et solaire n'est nullement, au sens
où on l'entend couramment, une "saga familiale". Marqué
par la force de la parole, par la sincérité des personnages,
par l'humilité et l'obstination des gens simples, par la recherche
et la connaissance des joies élémentaires, le nouveau
livre de Laurent Gaudé entrelace les destins comme les voix d'un
hymne étincelant d'humanisme.
L'auteur
vu par l'éditeur
Romancier et dramaturge, Laurent Gaudé a publié chez Actes
Sud plusieurs pièces de théâtre : Combats de possédés
(1999), Onysos le furieux (2000), Pluie de cendres (2001), Cendres sur
les mains (2002), Le Tigre bleu de l'Euphrate (2002), Salina (2003),
Médée Kali (2003), Les Sacrifiées ; et deux romans
: Cris (2001 et Babel n°613) et La Mort du roi Tsongor (2002, prix
Goncourt des lycéens 2002, prix des Libraires 2003).
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La
Maîtresse de Brecht - Prix Goncourt 2003
de Jacques-Pierre Amette
Présentation de l'éditeur
« Brecht viendra vous chercher le soir dans votre loge, vous n'avez
qu'à lui ouvrir la porte... Parfois vous devez l'écouter,
parfois lui poser quelques questions. Vous savez qu'en face, les Américains
c'est la guerre, de nouveau, qu'ils préparent. On veut savoir
qui il est. Autant de temps passé en Californie... Il a quitté
l'Allemagne depuis si longtemps... Sa place est si importante, sa grandeur
spirituelle est-elle au niveau de la tâche que nous lui confions,
c'est ce que nous voulons savoir, Maria. »
Dans
le Berlin-Est de l'après-guerre, la rencontre de Bertolt Brecht,
de retour d'exil, et d'une jeune comédienne, agent de la Stasi.
Le fascinant portrait de deux personnages pris en étau dans l'atmosphère
saisissante de la guerre froide.
L'auteur vu par l'éditeur
Jacques-Pierre Amette est né en 1943, romancier et auteur dramatique,
il est critique littéraire au Point.
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La
Maîtresse de Brecht
de Jacques-Pierre Amette
Présentation de l'éditeur
En 1948, après quinze ans d'exil, Bertolt Brecht revient à
Berlin où le régime communiste compte sur lui pour édifier
un théâtre " prolétarien et socialiste ",
vitrine culturelle du régime. Le dramaturge fait la rencontre
d'une actrice, Maria Eich, qui devient sa maîtresse. Il ne sait
pas encore que la jeune femme va, jour après jour, noter ses
faits et gestes, lire son courrier, rapporter fidèlement ce qu'elle
voit et entend aux agents de la Stasi, la police politique. Car, au-delà
des honneurs officiels, certains se méfient de l'écrivain
qui a passé tant d'années chez les capitalistes américains...
Commence alors, dans les coulisses du Berliner Ensemble, un jeu de rôles
où, face aux ombres et lumières d'un Brecht à la
personnalité complexe, se détache la figure de Maria,
instrument docile et pathétique aux mains de l'appareil totalitaire.
Le prix Goncourt 2003, prix Goncourt du centenaire, a couronné
ce roman, peinture saisissante d'un Berlin qui se relève péniblement
de ses ruines, méditation sur la vérité de l'art
aux prises avec les mensonges politiques.
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