Autoportrait
de Helmut Newton, Anatole Muchnik (Traduction)
Présentation
de l'éditeur
Avec un esprit et un charme irrésistibles, l’homme qui
a révolutionné la photographie de mode – et la photographie
tout court ! – nous offre le récit d’une vie aussi
créative que tumultueuse. Une enfance protégée
dans l’Allemagne d’avant le nazisme, la découverte
précoce du sexe puis de la photographie, la fuite en 1938 vers
l’Asie, la guerre, les femmes, l’amour, et l’invention
d’un vocabulaire artistique nouveau… Les photographies de
Helmut Newton sont aussi reconnaissables que celles de Cartier-Bresson
ou Doisneau…
Richement
illustré par un ensemble de photographies en noir et blanc, ce
livre est un miroir extraordinaire du monde de l’art et de la
culture au vingtième siècle.
Il ne fait pas de doute que les mémoires de Helmut Newton seront
un « collector » pour tous les amateurs de son art et de
la photographie en général. Mais son histoire personnelle
et ses réflexions sur la création artistique devraient
intéresser un public bien plus vaste.
Salué
par la critique aux États-Unis et en Allemagne, la parution en
langue française des mémoires de Helmut Newton s’annonce
déjà comme un événement.
Depuis
plus d’un demi-siècle, Helmut Newton, le maître du
risqué, choque, scandalise et intrigue avec ses photographies
provocantes de femmes nues et son image de « mauvais garçon
». Aujourd’hui, il nous propose cet autoportrait plein de
candeur, le récit d’une vie débridée et tumultueuse,
foisonnant d’aperçus saisissants des rapports entre son
œuvre et sa vie.
Né en 1920 dans une famille juive berlinoise aisée, Helmut
Newton fut un enfant surprotégé qui ne s’intéressait
pas aux études. À l’age de douze ans, il acheta
sa première caméra, et fut tout de suite fasciné
par la photographie, un art qui finirait par le propulser au rang de
célébrité mondiale. (Il a fait preuve d’un
intérêt tout aussi précoce pour les questions du
sexe : un de ses premiers souvenirs d’enfance est celui de sa
gouvernante, à demi nue, en train de se regarder dans un miroir.
Il avait quatre ans). À peine âgé de dix-huit ans
en 1938, lors de la Nuit de cristal, qui scella le sort des juifs d’Allemagne,
Newton parvint à s’enfuir pour la Chine, le seul pays qui
n’avait pas encore imposé un quota sur le nombre d’immigrants
juifs. La traversée sur le paquebot fut jalonnée de diverses
aventures féminines, et il débarqua à Singapour
où il devint gigolo et danseur mondain – et l’amant
d’une femme bien plus âgée que lui. Les autorités
de Singapour le déportèrent ensuite en Australie. Il s’engagea
dans l’armée de ce pays pour la durée de la guerre.
En 1948, il épousa sa femme June, une actrice bien connue, et
dans les années 1950 s’installa d’abord à
Londres, puis à Paris, où sa carrière décolla
véritablement, avec ses somptueuses et érotiques images
de femmes. En 1976, il publia le très controversé White
Women (Femmes blanches »), qui fit de lui l’inventeur d’un
style entièrement neuf dans le domaine de la photo de mode. Son
vocabulaire artistique si singulier est aujourd’hui intimement
associé à l’image du magazine Vogue, dont il fut
la figure de proue pendant d’innombrables années. Son style
a été imité d’innombrables fois – mais
jamais égalé.
L'auteur
vu par l'éditeur
Helmut Newton est un des photographes les plus admirés du vingtième
siècle. Ses livres les plus récents sont Helmut Newton
Work et le monumental Sumo, tous deux édités par son épouse,
June.