Sabine
Weiss
de Jean Vautrin, Sabine Weiss
Présentation
de l'éditeur
" Je n'aime pas les choses très éclatantes niais
plutôt la sobriété... il ne s'agit pas d'aimer bien,
il faut être ému. L'amour des gens, c'est beau. C'est grave,
il y a une profondeur terrible. Il faut délasser l'anecdote,
dégager le calice, le recueillement. Je photographie pour conserver
l'éphémère, fixer le hasard, garder en image ce
qui va disparaître : gestes, attitudes, objets qui sont des témoignages
de notre passage. L'appareil les ramasse, les fige au moment même
où ils disparaissent ". Sabine Weiss
Biographie
de l'auteur
Née en 1924 en Suisse, Sabine Weiss a aimé photographier
dès l'enfance. A dix-huit ans, elle réalise qu'elle fera
son métier de ce moyen d'expression privilégié.
Elle fait son apprentissage chez Boissonnas à Genève de
1942 à 1945, avant de décrocher, cette même année,
son diplôme de photographie et d'ouvrir un atelier à Genève.
Installée à Paris dès 1946, elle est l'assistante
de Willy Maywald, célèbre photographe de mode, avant de
devenir photographe indépendante en 1950. En 1952, dans le bureau
du directeur de Vogue, Robert Doisneau découvre ses photos et
lui propose de rentrer à l'agence Rapho dont il fait partie.
Outre son entrée chez Rapho, 1952 marque la signature d'un contrat
avec Vogue, pour la mode et le reportage, qui prend fin en 1961. Depuis
elle sillonne le monde et partage son temps entre des commandes pour
la publicité et la presse (Time, Life, Newsweek, Town and Country,
Holiday, Paris-Match, etc.).
Mais, ce qui importe le plus à ses yeux c'est son travail personnel.
Sans lieu ni but, il montre la vie et les gens. Elle l'a présenté
dans de nombreux musées et expositions à travers le monde.
Ses photos font partie de collections prestigieuses (MOMA, Metropolitan
Museum of Art, musée de l'Elysée à Lausanne, centre
Georges-Pompidou, Maison européenne de la photographie, Kunsthaus
Zurich, etc.).
Auteur de nombreux ouvrages, elle offre de découvrir dans cette
monographie, 200 de ses photographies les plus fortes.
De soir vrai nom Jean Herman, Jean Vautrin, né en 1933, est ancien
élève de l'IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques).
Scénariste dialoguiste, réalisateur d'une trentaine de
filins et d'émissions de télévision, il a été
l'assistant de Roberto Rossellini et a travaillé avec Vincente
Minelli et Jacques Rivette.
On lui doit cinq longs métrages, dont Le Dimanche de la vie (1965),
réalisé en collaboration avec Alain Queneau et, entre
autres scénarios, celui de Garde à vue de Claude Miller,
qui a obtenu le César en 1981. A partir de 1972, il prend un
pseudonyme pour écrire des romans. Auteur d'une quarantaine de
livres dont des romans, quatre recueils de nouvelles et plusieurs livres
de photos dont J'ai fait un beau voyage publié au Cercle d'art,
il reçoit en 1986 le prix Goncourt pour un grand pas vers le
bon Dieu. Prix populiste en 1994 pour Symphonie Grabuge, il a reçu
en 1999 le prix Louis-Guilloux pour l'ensemble de son œuvre